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Précieuses connexions



































Rowan Hughes, et des connexions internationales pour les enfants talibés


Rowan Hughes est une étudiante de dixième année au Collège Ashbury à Ottawa, Canada. Elle vient de retourner de son deuxième séjour à Maison de la Gare comme volontaire, voyageant avec sa mère Sonia LeRoy et son grand-père Rod LeRoy. Rowan a joué un rôle clé dans l'établissement des connexions email entre une vingtaine d'enfants talibés et ses camarades de classe au Canada. Voici son histoire:

L'année dernière, quand j'ai fait du volontariat au Sénégal pour la première fois, mon objectif premier était de fournir des livres et d'aider à organiser la nouvelle bibliothèque de la Maison de la Gare. Cependant, un agréable souvenir m’est revenu ; j’avais dans le passé eu le plaisir de développer une amitié par correspondances avec quelques enfants en Corée et j’ai eu envie de revivre cette même expérience et de la partager. C'est ainsi que j'ai eu l’idée d’établir des communications par courriel entre les élèves de ma classe de français à Ashbury et les garçons talibés au Sénégal que je n'avais pas encore rencontrés, et j’ai eu la chance d’avoir le support de mon professeur de français qui a trouvé l’initiative excellente. Enfin, lorsqu’il était enfin temps d'aller au Sénégal, en novembre 2012, j’étais d’autant plus excitée de commencer ce projet.

Quand je suis arrivée pour la première fois au Sénégal, j'ai été choquée par la façon dont les enfants talibés vivaient. J'avais entendu beaucoup d'histoires sur eux, au cours des années où ma mère s'était rendue au Sénégal pour se porter volontaire à Maison de la Gare, mais j’ai tout de même été bouleversée de voir des enfants de mon âge mendier dans les rues, pour la plupart en pieds nus et en haillons. La première fois que j'ai présenté aux talibés l'idée de communiquer avec des correspondants, ils ne savaient absolument rien de la technologie ni comment envoyer des emails, mais ils voulaient avoir des amis au Canada. Ce fut un processus difficile à leur apprendre à envoyer des messages, mais après la création d’adresses électroniques, nous avons commencé à écrire des lettres sur papier à mes camarades de classe à Ottawa. Les enfants rédigeaient des messages lettre par lettre, alors que je leur montrais lentement l’emplacement de chacune d’entre elles sur le clavier. Je pense même qu'il fallait une vingtaine de minutes pour compléter une phrase courte, mais ils ont tous finalement eu la satisfaction de cliquer sur le bouton « envoyer » sur leur écran. Ce fut le début des communications électroniques entre deux mondes complètement différents.

Les courriels ont été le point de départ, mais nous avons également commencé à communiquer via des appels vidéo par Skype et Facebook avec mes camarades de classe, créant des contacts d’autant plus riches.

J'ai pu constater comment toute cette expérience de communication virtuelle a profondément touché les deux parties. Mes amis d’Ottawa ont élargi leur compréhension internationale, tandis que les « email talibés », en plus de développer des compétences utiles, se sentent moins isolés et moins impuissants. En effet, ils savent désormais qu’il y a d'autres gens là-bas qui sont leurs amis et qui pensent à eux.

Lors de mon deuxième voyage, je me suis occupée de la création d'adresses courriel pour encore plus de talibés. J'espère également convaincre plus de jeunes de mon école de participer, puisque tant de talibés veulent correspondent avec les étudiants canadiens. J’ai eu le bonheur un jour de trouver, dans la bibliothèque à Maison de la Gare, une dizaine d'enfants pressés autour de trois ordinateurs. De leur propre initiative, ils étaient sur Facebook et rédigeaient des courriels !

Comme les talibés deviennent plus à l'aise avec les communications par email et les connexions Skype, leurs liens avec des amis dans le monde extérieur se renforcent, de même que leur confiance en soi et leur désir de continuer à apprendre. Il est clair que la technologie leur offre des opportunités, de même que des amitiés avec des enfants comme eux-mêmes dans d'autres régions du monde.

J'ai déjà hâte à ma prochaine visite de volontariat au Sénégal, pour pouvoir aider mes amis à progresser vers la réalisation de leurs rêves.



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